1er mai 2014

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Cabaret avec China Moses et Nicole Croisille en tournée à partir de juillet.

Dates de la tournée - Distribution - Créatifs - Notes d'intention

 

 


Cabaret” le musical basé sur le livre de Christopher Isherwood, avec une musique de John Kander et des lyrics de Fred Ebb, revient en tournée en France.
China Moses
et Nicole Croisille feront partie de la distribution.

Olivier Desbordes, Jérome Pillement et les 30 artistes de la troupe porteront ce récit qui nous renvoie dans l’Allemagne du début des années 30, dans cette société en pleine mutation prête aux excès du Pire. Une société qui prépare l’arrivée d’Hitler, qui organise la machinerie du nazisme et échafaude la marginalisation criminelle des juifs. On se retrouve confronté à la réactivité de cette société nourrie par les effets d’une crise économique qui promet la « misère pour tous ».

Première représentation le 7 juillet à Montpellier.

Créatifs :

Musique : John Kander

Lyrics: Fred Ebb

Livre : Joe Masteroff

Chorégraphie : Glyslein Lefever

Costumes : Jean-Michel Angays,

Décor : Patrice Gouron,

Lumières : Guillaume Hébrard, Assistant : Damien Lefèvre

Direction musicale : Jérôme Pillement (7, 8, 10, 11 & 12 juillet à Montpellier) Dominique Trottein (22, 26 & 30 juillet : Festival de Théâtre de Figeac / 2, 11, 15 Août : Festival de Saint-Céré et en tournée)

 

Distribution :

Sally Bowles : China Moses

Frau Schneider : Nicole Croisille

Le Maître de cérémonie : Éric Perez

Clifford Bradshaw : Samuel Theis

Herr Schultz : Patrick Zimmermann

Fraulein Kost : Pauline Moulène

Ersnt Ludwig : Clément Chebli

Et avec : Anandha Seethanen, Anne-Sophie Domergue, Sarah Lazerges, Yassine Benameur, Déborah Torrès, Sarah Zoghlami, Paula Lefever, Pascale Peladan, Fanny Aguado, Marlène Wirth, Grégory Garell, Hedi Hammam, Rafael Linares, Antoine Baillet

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Biographies

 

Nicole Croisille

D’abord danseuse de Modern Jazz, Nicole Croisille se lance comme chanteuse et enregistre en 1961 son premier disque : une adaptation d’une chanson de Ray Charles Halleluyah, I love him so chez Fontana. En 1966, elle enregistre la musique du film un homme et une femme qui devient un immense succès international.

Dès lors, Nicole Croisille enchaîne les tubes avec Quand nous n’aurons que la tendresse, Parlez moi de lui, La Garonne, Téléphone-moi, Femme…

En 1992, elle joue au Théâtre du Châtelet dans la comédie musicale Hello Dolly, elle reprendra ensuite

des rôles créés par Jacqueline Maillan. Elle tournera dans des téléfilms dont Dolmen pour TF1. En 2010, elle joue Jalousie en trois mails. Elle était l’an passé à l’Opéra de Toulon dans la comédie musicale Follies.

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China Moses

À 36 ans, China Moses est une chanteuse accomplie. Après avoir débuté sa carrière alors qu’elle est adolescente dans la Soul et le RnB, elle se lance avec succès sur les traces de sa célèbre mère, Dee Dee Bridgewater, dans le Jazz et le Blues. Cette actrice naturelle collabore avec des musiciens de renom et se produit régulièrement avec des orchestres symphoniques ou des big bands tels que le Deutsches Filmorchester Babelsberg, le WDR Big Band, l’Orchestre Philharmonique de Marseille... Elle chronique et interviewe musique et musiciens depuis 12 ans (MTV, Canal+ et Arte).

China Moses est aussi à ce jour la voix française de la seule princesse noire que Disney ait jamais créée : Tiana dans La Princesse et la Grenouille. Son 6ème album est actuellement en préparation.

 

Éric Perez

Ayant une double formation de comédien et de chanteur, Éric Perez privilégie le répertoire du théâtre musical et de la chanson française, il interprète les poèmes d’Aragon, Ferré, Caussimon, Queneau, Vian, Prévert, Gainsbourg. En 2000, pour la création en France du Lac d’Argent, Éric Pérez joue le rôle principal de Séverin. En 2009, Éric Pérez participe à la création du spectacle Berlin années 20 ! mis en scène par Oliver Desbordes. Au festival de Figeac 2013, il interprète le rôle de Jan dans Le Malentendu de Camus. Depuis 2003, il met en scène plusieurs opéras parmi les plus récents La Flûte Enchantée, Eugène Onéguine, Don Juan en 2013…

 

Samuel Theis

Formé à l’ENSATT, Samuel Theis est acteur et metteur en scène. Au théâtre, il travaille avec Christian Schiaretti, Christophe Perton ou encore Julie Brochen. Au cinéma, il fait ses débuts sous la direction de Bertrand Tavernier et Jean-Michel Ribes. Dans le téléfilm Versailles, réalisé par Thierry Binisti, il tient le rôle principal, celui du roi Louis XIV.

Dans la série télévisée Un village français, il est Kurt, le jeune officier allemand.

Sa mise en scène de Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce remporte les Prix Théâtre 13 et SACD en 2011. Son moyen-métrage Forbach, réalisé en collaboration avec Marie Amachoukeli et Claire Burger, remporte le 2ème Prix de la Cinéfondation à Cannes et le Grand Prix National au festival de Clermont-Ferrand en 2009. L’été 2013, il se lance dans la réalisation d’un long métrage intitulé Party Girl, en partie inspiré de la vie de sa mère et présenté dans la catégorie un certain regard au Festival de Cannes 2014.

Patrick Zimmermann

Après une formation auprès de Gabriel Cousin, Patrick Zimmermann a fait ses débuts au théâtre en 1973, à Grenoble. Au cinéma, il a tourné, entre autres, avec François Truffaut, Raul Ruiz, Jacques Rouffio, Bernard Rapp, Sam Karmann et Claude Chabrol.

Patrick Zimmermann a consacré une grande partie de sa carrière à la pédagogie, en particulier au conservatoire à rayonnement régional de Grenoble où il a enseigné pendant treize ans et où il a été nommé responsable du département d’art dramatique.

Il s’est attaché, durant cette période à transmettre sa passion pour toute forme d’écriture (y compris celle de ses propres élèves) ainsi que pour la poésie, en particulier la poésie contemporaine.

Pauline Moulène

Après une formation au Cours Florent, Pauline Moulène intègre l’ENSATT à Lyon. Philippe Delaigue et Christophe Perton lui proposent de rejoindre la troupe de la Comédie de Valence. Elle y joue des pièces de Racine, Molière, Claudel, Shakespeare, Euripide, Sénèque, Toller et aussi d’autres auteurs contemporains. Elle s’installe à Paris et joue à La Comédie Française dans La Folie d’Héraclès d’Euripide mis en scène par Christophe Perton. Le spectacle Juste la fin du monde de Lagarce mis en scène par Samuel Theis dans lequel elle interprète Suzanne reçoit le prix du concours de mise en scène du Théâtre 13. Pendant deux ans, elle joue dans Les Liaisons Dangereuses mis en scène par John Malkovich à Paris et en tournée jusqu’au Lincoln Center Festival à New York.

Olivier Desbordes lui propose de jouer Maria dans sa mise en scène du Malentendu de Camus au Festival de Théâtre Figeac. Parallèlement à la scène, elle participe à de nombreuses fictions radiophoniques pour Radio France. Au cinéma, on l’a vue récemment dans L’Air de rien de G. Magne et S. Viard.

Clément Chebli

Formé aux enfants de la comédie et au Cours Simon, Clément Chebli apparaît aussi bien au théâtre (Fauves, Les Autres, Madame Doubtfire, Chanteclerc, un Voyage Extraordinaire), au cinéma (Quartier Lointain, Les Aiguilles Rouges, le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain) qu’à la télévision (Frères de Sang, Avocats et Associés, Adresse Inconnue, On ne choisit pas ses parents, le Cri, Docteur Sylvestre, Louis Page, Louis la Brocante, L’Instit).

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Dates de la tournée

2014

7, 8, 10, 11 & 12 juillet Montpellier, domaine d’O

22, 26 & 30 juillet Festival de Théâtre de Figeac, Théâtre Démontable

(direction Olivier Desbordes / Michel Fau)

2, 11, 15 août Festival de Saint-Céré, Halle des Sports

13 décembre Grande Scène, le Chesnay

16-20 décembre Odyssud, Blagnac

2015

10,11 janvier L’Archipel, Scène Nationale de Perpignan

14 janvier Théâtre, Scène Nationale d’Albi

16,17 janvier le Pin Galant, Mérignac

31 janvier Palais des Congrès, Issy-les-Moulineaux

11, 12 avril Opéra de Massy

23 avril Ancienne Gare, Biarritz

5 mai Théâtre, Cahors

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Note d’intention d’Olivier Desbordes

Mon propos est de replacer cette « comédie musicale » dans son contexte historique, et de ne pas obéir aux critères contemporains influencés par le rythme télévisuel.

Le magnifique film de Bob Fosse a fait oublier l’oeuvre originale créée pour le théâtre, la version scénique est plus resserrée et aborde les sujets de façon plus directe.

Ainsi, les personnages de Frau Schneider et de Herr Schultz, oubliés dans le film, prennent une grande importance. Le va-et-vient entre les drames privés, le contexte historique et la joie surfaite du cabaret sont la richesse de cette oeuvre.

Dans le Lac d’Argent de Kurt Weill, dans les revues de Spoliansky, dans les livres de Klaus et Erika Mann, dans l’Ange Bleu d’Heinrich Mann et de Von Sternberg, j’ai trouvé les origines de Cabaret, les sources d’inspirations des auteurs de la comédie musicale.

Se servant à la base de l’ouvrage de Christopher Isherwood : Adieu à Berlin, ils se sont extrêmement bien documentés sur le Berlin des années 25-33 et ont ainsi voulu traiter le sujet dans son contexte culturel et politique.

J’ai demandé à Patrice Gouron et à Jean-Michel Angays d’organiser un univers de coulisses de cabaret comme je les ai connus dans les années 70/80 lorsque je travaillais au Casino de Paris ou au Lido comme simple technicien. Un « condensé du monde », un échantillonnage de l’espèce humaine est représenté... soit dans une solitude au milieu du groupe, soit dans une cohabitation forcée parée d’un cabotinage de circonstance.

J’imagine aussi les coulisses d’un cirque où se rencontrent dompteurs, ballerines, jongleurs, clowns, techniciens, garçons de piste...

Récemment, j’ai revu la scène magique du music hall dans le « Loulou de Pabst » où se jouent à la fois un spectacle sur scène, une comédie en coulisse et un drame dans les loges... le monde du théâtre est un résumé de l’humanité, avec ses joies et ses compromissions.

Le maître de cérémonie de ce cabaret, comme un magicien, nous fait passer sans cesse de l’intime sur une petite scène de théâtre à la grande scène du cabaret s’enivrant de plaisirs aveuglants. C’est pour cela que le décor sera à la fois : la coulisse, la scène, les loges... une ruche avec un petit théâtre en son cœur.

Le vieux marchand juif sera inévitablement le clown sur qui l’on envoie des balles de tissu pour focaliser les angoisses générales, tel autre aura son brassard nazi, tel autre son étoile jaune ou son triangle rose... c’est le génie de cette œuvre très humaine que je vais chercher à révéler avec les artistes que j’ai choisi ou qui m’ont choisi !

Le lieu du cabaret permet comme dans le cinéma muet expressionniste, de grossir le trait, c’est le sens des costumes que nous préparons avec ses « fantômes » de la mythologie des années 30, le décor « constructiviste » permet de rendre irréaliste et énigmatique les rapports entre ces marionnettes énormes non dépourvues d’émotion, de vie et d’humanité. La musique inoubliable ajoute à cette poésie...

« Ni pièce ni chanson ne pouvait arrêter cette marche vers l’inhumanité »

Douglas Sirk

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Réflexion sur le décor ( Patrice Gouron)

Tour de métal, escaliers de fer, passerelles désincarnées, chariots roulants : nous imaginons un monde de fabriques, un monde industriel où Métropolis, Eiffel, la Ruhr et le Bauhaus se mélangent et s’interpellent. C’est l’apothéose des gratte-ciels, l’apocalypse industrielle.

Devant un rideau de toile se hisse le nom « CABARET », surgissent alors les boas synthétiques, les danseuses, les miroirs, les jeux de reflets. C’est Berlin qui s’invite à Broadway, avec ses anges et ses démons, ses désirs et ses craintes, ses rires et ses pleurs. Tout apparaît sur le devant de la scène en pleine lumière.

Deux architectures symboliques s’avancent dans ce monde bipolaire : New York s’élève vers le ciel, Berlin devient un amas de ruines post moderne.

 

Note d’intention sur les costumes (Jean-Michel Angays)

Cabaret, Berlin, 1929 : un vaste labyrinthe de jeu interlope.

Décadent selon certains qui n’auront de cesse de le purifier où l’on croise les ombres de Marlène, Margo, Joséphine, Léni, Anna May, Misha et bien d’autres.

Palpitant selon d’autres, où Emcee règne en maître à travers des images de cinéma, où Sally promène son insouciance et ne voit rien venir.

Telle une plongée dans un film d’époque, Olivier Desbordes me permet d’ouvrir la boîte de Pandore d’un jeu formidable d’où je sors des personnages tantôt fantasques, élimés par la crise de 29, tantôt élégants et grotesques se moquant de tout mais où chacun devra « faire son choix ».

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"Cabaret" est produit par les Folies d’O Montpellier, le Festival de Théâtre de Figeac et Opéra Éclaté.