17 novembre 2013

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La Belle et la Bête” à Mogador, critique du spectacle
(représentation du 15 novembre 2013).

Informations pratiques - Distribution - Créatifs

 

 

 

 

 

Avant propos : ce qu’il faut savoir.

La production présentée à Mogador n’est pas basée sur le film de Jean Cocteau, mais sur le film de Disney de 1991.

Ce n’est pas la production de Broadway qui n’aurait pas été financièrement viable dans notre pays.

Alors, pour ceux qui ont vu la production originale ou sa réplique notamment à Londres ou Stuttgart, il ne faut pas vous attendre à revoir ce que vous aviez vu car vous seriez déçu. Le prologue est présenté sous forme de projection, le décor du château de la Bête est considérablement réduit, et la bataille finale entre la Bête et Gaston sur le donjon, qui était à couper le souffle tant le décor était impressionnant, n’a plus rien à voir avec ce que l’on voit à Mogador.

 

La critique du spectacle

La production présentée à Mogador a été créée en 2005 pour les Pays-Bas, et a voyagé de la Russie à l’Espagne en passant par l’Italie.

 

Ceci étant dit, la version qui nous est proposée à Paris est des plus réussies.

Avant le début du spectacle, on peut admirer le rideau de scène duquel sortent des rosiers géants. Le ton de la qualité de la production est donné !

 

Après le prologue vidéo narré par Catherine Deneuve (habituellement raconté par une voix masculine), la Bête (Yoni Amar) apparaît brièvement. Débute ensuite la première scène, où foisonnent accessoires et personnages hauts en couleurs.

Cette scène permet de situer le personnage de Belle, interprété par Manon Taris. Sa voix claire et son visage très expressif, donnent à son personnage tout son caractère. Un être sensible, parfois un peu mélancolique, souvent rêveur et empli d’espoirs.

Puis c’est au tour de Gaston (Alexis Loizon), qualifié par Belle de « Primate primaire primitif », d’apparaître. Il est accompagné de son acolyte Lefou (Alexandre Faitrouni). Les deux comédiens excellent chacun dans leur genre. Le premier très imbu de sa personne, sorte de Monsieur muscle sans cervelle, le second naïf et souffre douleur du premier. Ce duo donne souvent à rire des propos qu’il tient, et des coups que le second reçoit du premier.

 

Les scènes et les lieux se succèdent sans temps mort. La musique, les danses, la rapidité des changements de décor et l’énergie des comédiens y sont pour beaucoup.

Ainsi, après avoir été poursuivi par des loups, le père de Belle (Didier Clusel) découvre l’antre de la Bête. Si l’apparence des loups n’est pas des plus réussies, leur intervention habillement chorégraphiée compense largement cette imperfection.

Le décor du château « enchanté » dans lequel vit la Bête, est superbement éclairé. Le tout dans des teintes bleutées, qui lui confèrent un aspect assez somptueux.

 

Avec la Bête, habitent ses serviteurs en train de devenir des objets, à mesure que le temps s’écoule. Parmi eux, Big Ben (David Eguren) et Lumière (Dan Menasche) sont les principaux personnages qui, à l’aide de Mme Samovar (Léovanie Raud) vont aider à faire changer le caractère de la Bête. Big Ben (parfois seul à rire de ses jeux de mots) et Lumière (toujours prêt à séduire), servent aussi de fil conducteur à l’action se déroulant au château. Ainsi, ils racontent ce que sont devenus les autres serviteurs de la demeure : un passage très imagé qui fait bien rire.

Parmi les autres protagonistes du château, il ne faut pas oublier de citer Mme de la Grande Bouche (Gabriella Zanchi) qui vocalise comme une véritable soprano, et interprète à merveille une ancienne diva jouant les offensées quand on ne la reconnaît pas ! Il y a aussi Plumette (Alix Briseïs) qui aime à se chamailler avec Lumière.

 

Tout ce petit monde respecte et craint la Bête. Si le maquillage de cette dernière nécessite plusieurs heures, je trouve qu’au final, sans être très loin de la scène (dixième rang) son visage fait encore trop humain. En revanche Yoni Amar se comporte bien comme « une bête » dans ses mouvements, ses grognements et ses rugissements. On ne peut que louer sa capacité vocale à interpréter sans difficulté sa partition, et notamment le final du premier acte. Yoni Amar sait faire évoluer de façon convaincante son personnage en devenant petit à petit un peu plus « gentlemen »…

Vers la fin du spectacle, la transformation de la Bête en humain – scène peu esthétique – n’est visuellement pas magique comme c’était le cas dans la production originale.

 

Mis à part cela, la majorité des décors est du plus bel effet et, même si l’on ne peut dire un mot sur chaque comédien, il faut reconnaître qu’ils interprètent tous leur personnage avec justesse. Ils savent danser, jouer la comédie et chanter… bref ce qu’on attend d’un bon musical. Le moins qu’on puisse dire est que celui là est réussi.

 

Alors ne soyez pas bête, ne boudez pas votre plaisir, et rendezvous à Mogador pour passer une belle soirée enchantée.

 

Régis Gayraud

Le rideau de scène de “La Belle et la Bête” à Mogador

 

Créatifs  :
Musique : Alan Menken
Lyrics : Howard Ashman et Tim Rice (pour les chansons ajoutées à la version scénique)
Livret : Linda Woolverton
Adaptation du livret : Ludovic-Alexandre Vidal
Adaptation des 6 chansons issues du film et reprises dans le spectacle : Claude Rigal-Ansous
Adaptation des nouvelles chansons : Nicolas Nebot
Mise en scène originale : Robert Jess Roth
Mise en scène : Glenn Casale
Metteur en scène associé : Daniel Angles
Chorégraphies : John Macinnis
Chorégraphe associé : Jeroen Luiten
Décors : David Gallo
Costumes : Miguel Huidor
Costumière associée : Marcia Vanwersch
Perruques : Sjoerd Didden
Maquillages : Harold Mertens
Éclairages : Mike Baldassari
Assistante conception lumière : Kristina Kloss
Sonorisation : Gareth Owen
Concepteur son associé : Olly Steel
Supervision musicale : Ratan Julian Jhaveri

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Distribution :

Manon Taris, Belle

Yoni Amar, la Bête

Alexandre Faitrouni, Lefou

Alexis Loizon, Gaston

Alix Briseis, Plumette

Dan Menasche, Lumière

David Eguren, Big Ben

Didier Clusel, Maurice

Léovanie Raud, Mme Samovar

Gabriella Zanchi, Mme Grande Bouche

Alain Tournay, ensemble, doublure Gaston

Alex Arce, ensemble

Camille Mesnard, ensemble, doublure Belle et Mme Samovar

Céline Vogt, ensemble

Dalia Constantin, ensemble, doublure Mme Grande Bouche et Plumette

Gregory Gonel, ensemble, doublure Lumière

Jérémy Deglise, ensemble

Joseph Dockree, ensemble

Lucas Raziejewski, ensemble

Ludivine Bigéni, ensemble

Marie Glorieux, ensemble, doublure Mme Samovar/Plumette

Olivier Podesta, ensemble, D'arque, doublure Big Ben et Maurice

Paula Ferreira, ensemble

Julien Mior, ensemble, doublure Bête et Maurice

Sofia Nait, ensemble

Stoyan Zmarzlik, ensemble

Angelo Difiglia, swing, dance captain, doublure Lefou

Cerise Calixte, swing, doublure Belle

Kirill, swing, doublure d’arque, la Bête et Gaston.

Virginie Ramis, swing

Yves Adang, swing, doublure Lefou

 

 

La Belle et la Bête” est produit en France par Stage Entertainment.

 

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 Informations pratiques sur le spectacle

 

Lieux : Théâtre Mogador, 25 rue de Mogador, 75009 Paris
Métro : lignes 12 (Trinité), 3 et 9 (Havre-Caumartin), 7 et 9 (Chaussé d’Antin-Lafayette)
RER : A (Auber), E (Haussmann, Saint-Lazare)
Bus : 24, 32, 43, 68 et 81

Première le 24 octobre 2013.

Jours et heures : du mardi au samedi 20h00.
Matinées: samedi et dimanche à 15h.

Durée : 2h30 (avec entracte de 20 minutes)

Prix des places : 25 à 99€. Tarif prestige à 199€.

 

Réservations :
   -par téléphone : 01 53 33 45 30
   - par Internet : Site du Théâtre , FNAC


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